Le Cycle de la Rose
Ce cycle réunit les 10 pièces pour acteur/actrice unique
Requiem, Shéhérazade, Lettre à l’enfant, Une Vie, La Rose, Sarah, Discours d’investiture de la Présidente des Etats-Unis, Fa’a’amu, 68 mon amour, La vie sublime
Ecrites entre 1995 et 2009, éditées à la création de chacune d'elles par Les Cahiers de l'Egaré, ces pièces sont rassemblées dans un ouvrage unique paru fin 2009 chez le même éditeur.
Voici ce qu'écrit Gilles Costaz à propos de ce cycle : « Comment être un auteur tragique aujourd’hui ? En nos temps de tragédies renouvelées et multipliées, cela pourrait sembler évident. Mais, nous le savons depuis Eschyle, écrire des tragédies, ce n’est ni reproduire le malheur, ni jouer sur la corde sensible du spectateur. C’est trouver le langage qui parle à la fois au nom de la communauté des hommes et au nom d’une seule personne, l’auteur. Le cri doit être unique et universel. En cela, Roger Lombardot est un écrivain singulier qui a trouvé son chemin personnel en lequel chacun se retrouve.
Rien de prémédité, semble-t-il, dans l’élaboration de ce théâtre qui n’a guère d’équivalent. Lombardot n’a pas décidé qu’il n’écrirait que des pièces à une voix. Cela s’est imposé année après année, comme une évidence. A présent, il y a dix pièces, ce que Lombardot appelle joliment un « décadrame » qu’on peut voir comme un décaèdre, un théâtre à dix faces. Ou une cathédrale de la douleur, pour parodier Eluard. Ces voix viennent de différentes zones de la planète et de la souffrance. Toujours intimes et publiques à la fois. Toujours simples et complexes. Toujours secrètes et éclairées.
Là, une femme porte son enfant mort et s’adresse à l’assassin (Requiem).
Ici, une femme mariée se prostitue pour entrer dans la vie d’un bourreau (Shéhérazade). Ailleurs, une jeune femme s’adresse à la jeune fille qui lui a sauvé la vie en mourant : elle lui a laissé le foie qui a pu être greffé (Sarah). En d’autres pages, une mère fait face à la violence accusatrice de l’enfant qu’elle a adopté (Fa’a’amu).
Ailleurs encore, un homme se souvient de la force de résistance que lui a léguée mai 68 (68 mon amour). ou une femme qui va prendre en mains le destin des Etats-Unis réfléchit à voix haute sur les idées qui guideront son action (Discours d’investiture…).Ou bien une chorégraphe tourne et retourne les émotions qui la bouleversent après la visite de la grotte Chauvet, en Ardèche, et l’observation de ses peintures rupestres qui constituent la première œuvre d’art connue au monde (La Rose).
Dans Lettre à l’enfant, un père s’adresse à son fils pour lui dire son amour et lui révéler combien sa naissance et les neuf mois de sa gestation ont été pour lui une expérience extraordinaire. Dans Une Vie, une vieille dame née le jour de l’assassinat de Jaurès déroule sa vie en rapprochant son univers intime des événements qui ont marqué le monde au cours du XXè siècle. Et dans La vie sublime, la dernière du cycle, un homme exprime en toute simplicité sa joie d’être en vie.»