Roger Lombardot adresse ses remerciements aux acteurs, aux metteurs en scène, aux techniciens, aux responsables des lieux qui ont accueilli ses pièces, aux personnes et aux structures qui les ont produites, éditées, financées... ainsi qu'à tous les spectateurs qui les ont honorées de leur présence.
1989 : Un médecin, président d’une ONG, me dit : « Ce sont des gens comme vous, des artistes, qu’il faudrait pour réchauffer les populations après notre départ. Il ne suffit pas de soigner les plaies du corps, il faut panser les plaies du cœur et de l’âme. Et je ne connais rien de mieux que la beauté pour apaiser et redonner le goût de vivre. Je le dis parce que j’en ai fait l’expérience. » Quelques mois plus tard, le mur de Berlin tombe. Pour répondre au vœu de ce médecin, je me rends en Roumanie, puis dans les Balkans ravagés par la guerre. La beauté sauvera le monde évoque en images, en musique et en mots cinq années d’interventions artistiques au service de la vie… avec pour viatique cette réflexion d’Andrei Tarkovski : « Mon devoir est de faire en sorte que celui qui voit mon travail ressente le besoin d’aimer, de donner son amour et qu’il perçoive l’appel de la beauté. »
- Mise en scène et interprétation de l’auteur, 232U, Aulnoye-Aymeries (59), 2014
"Il y a quelques années, alors que je présentais 68 mon amour dans l’atelier d’un ami sculpteur, au milieu de ses œuvres, un spectateur s’approche et me dit :
– Elle est bien jolie votre histoire et la fille sur la photo est tout à fait délicieuse mais, aujourd’hui, après toutes ces années, elle ne risquerait plus de poser nue pour une affiche.
– Ah oui ! Et pourquoi ?
– Eh bien… parce qu’elle ferait fuir les spectateurs.
Et il était parti d’un grand rire, satisfait de sa méprisable saillie. J’étais en train de couper une rondelle de saucisson et j’avais eu envie de lui planter le couteau dans le ventre. Et puis, après réflexion, j’avais pensé qu’il serait plus judicieux de répondre par le théâtre : un texte et des images en hommage à la femme de 60 ans, celle que j’aime et, par filiation, toutes les autres… quel que soit leur âge.
Le goujat ne méritait pas que je salisse un couteau et que je prive mes invités de saucisson."
Pièce écrite en 2012/2013, éditée par Les Cahiers de l'Egaré.
- Mise en scène et interprétation de l’auteur, l’Atelier-Théâtre, Laurac-en-Vivarais, 2013
Dix ans après La Rose, Roger Lombardot revient sur les peintures de la grotte Chauvet Pont-d'Arc, connues pour être les plus anciennes de l'humanité, et nous plonge dans une saisissante aventure de l'esprit.
" - je vous le répète : pour percevoir la dimension sublime de l'œuvre, il faut avoir conscience d'évoluer à l'intérieur d'elle… reconnaître qu'on se trouve là où l'humain a donné chair à la pensée… se sentir irrigué par les peintures, leur essence, leur quintessence…"
Pièce écrite en 2009, éditée dans le Cycle de la Rose - octobre 2009 - par les Cahiers de l'Egaré
- Mise en scène et interprétation de l’auteur, l’Atelier-Théâtre, Laurac-en-Vivarais, 2012
« Je suis heureux… On vient de faire l’amour… C’est pour moi l’acte le plus réjouissant qui soit… Le seul édifice pour lequel je suis toujours prêt à engager mes forces… Faire l’amour est à mon sens la plus extraordinaire des constructions humaines… Qu’on s’aime et, à chaque nouvelle union, c’est le Parthénon qu’on érige… »
Pièce écrite en 2009, éditée dans le Cycle de la Rose - octobre 2009 - par les Cahiers de l'Egaré.
- Mise en scène et interprétation de l’auteur, l’Atelier-Théâtre, Laurac-en-Vivarais, 2010.
« Après 25 années passées à écrire des tragédies, j’ai eu envie, moi qui viens du pays de Courbet, de célébrer l’Origine du Monde… Dire avec la distance de l’humour combien le sexe de la femme est à mon sens la plus enchanteresse de toutes les régions de la terre. Celle qui a alimenté le plus délicieusement mon goût de vivre et de créer… Ces fantaisies culinaires sucrées sont donc un hymne à la chair, au vivant, au sensuel… une préparation littéraire et gastronomique destinée à lutter contre la morosité et le désenchantement ambiants. »
Pièce écrite en 2007, éditée en 2007 par Les Cahiers de l'Egaré. Mise en scène et interprétation de l'auteur, l'Atelier Théâtre, Laurac en Vivarais, Ardèche, 2008.
« Tu sais… lorsque j’entends toutes les sottises qu’on raconte à propos de soixante-huit, j’ai envie de pleurer… Moi…mon existence s’est éclairée à compter de cette année-là. Avant, s’il n’y avait eu l’amour de ma mère, elle aurait été entièrement grise. Comme les visages des adultes. Plombés par la résignation. Je n’arrivais pas à croire qu’ils étaient sortis de la guerre. Aucune joie ne les habitait. On eût dit qu’ils n’avaient fait que passer d’un cauchemar à un autre…»
Pièce écrite en 2006, éditée en 2006 par Les Cahiers de l ’Egaré.
- Mise en scène de l'auteur, interprétation Victoria Reïna, résidence au Théâtre de Vals les Bains, Ardèche, 2007.
- Mise en scène Nathalie Froment, Tahiti 2009.
- Mise en scène Hélène Sarrazin, interprétation Marion Bouvarel,Toulouse 2009.
- Mise en scène Gilles Droulez, interprétation Fanny Corbasson, Ardèche, 2018.
Face à sa révolte, une mère révèle à son fils les circonstances de son adoption et lui livre ses pensées les plus intimes, élargissant son propos à la relation qui unit chaque mère, chaque père… à chaque enfant.
Discours d'investiture de la Présidente des Etats-Unis
Pièce écrite en 2005, éditée en 2006 par Les Cahiers de l’Egaré. Mise en scène de l'auteur, interprétation Alison Corbett, résidence au Théâtre de Vals les Bains, Ardèche, 2006.
« Rien de moins conventionnel que ce discours d’investiture de la Présidente des Etats-Unis ! Dénué de phrases creuses et de poncifs idéologiques, il vibre au diapason d’une parole sincère et libre… La Présidente ne se contente pas de livrer de grandes idées. Elle en profite pour s’épancher et relater en toute liberté les événements qui l’ont fondée et ont façonné la femme et la politicienne qu’elle est devenue. Sa parole, forte et belle, dilate le cœur et stimule l’esprit. La politique s’en trouve humanisée. Et réhabilitée. » Brigitte Purkhardt, critique de théâtre, Montréal (Québec, Canada)
Pièce écrite en 2004, éditée en 2005 par Les Cahiers de l’Egaré. Mise en scène de l'auteur, interprétation Coralie Russier, résidence au Théâtre de Vals les Bains, Ardèche, 2006. Reprise à Tahiti en 2006. Mise en scène Alichina Allakaye, Zinder et Niamey, Niger, 2008.
Dix ans auparavant, Alice a subi une transplantation du foie qui lui a sauvé la vie. Elle fête aujourd’hui l’anniversaire de ses dix-huit ans et s’adresse pour la circonstance à celle qui lui a permis de vivre… SARAH.
Pièce écrite en 2003, éditée en 2003 par Les Cahiers de l’Egaré.
- Mise en scène de l'auteur, interprétation Véronique Estel, Laurac en Vivarais, Ardèche, 2003.
- Lecture par l'auteur, sous une structure du plasticien Bruno Nury, plage du Pont d'Arc, 2004.
- Mise en scène Université de Novossibirsk, Sibérie, 2008.
- Mise en scène Mascouche, Québec, Canada, 2011.
- mise en scène Chantal Peninon, Thiers, 2018.
« Comment décrire le choc émotionnel ressenti lorsqu’on pénètre pour la première fois dans la grotte Chauvet, immense cathédrale naturelle, restée inviolée pendant des millénaires, qui conserve les dessins les plus anciens de l’Humanité, créations symboliques d’une beauté et d’une fraîcheur stupéfiantes ? Ce pari impossible, Roger Lombardot l’a tenu. Lorsqu’il m’a lu le texte de La Rose les larmes me sont spontanément montées aux yeux. »
Dominique Baffier, conservatrice de la Grotte Chauvet
Pièce écrite en 2001 à l'occasion d'une résidence d'écriture à Sainte Emélie de l’Energie, Québec, à l’invitation de Territoire culturel. Lecture par l’auteur en 2002 au Québec.
Pièce écrite en 2002, éditée en 2002 par Les Cahiers de l’Egaré. Mise en scène de l'auteur, interprétation Véronique Estel, Saint-Mélany, Ardèche et Sainte-Mélanie, Québec, 2002.
Née en 1914 dans un village d’Ardèche isolé au cœur des Cévennes, une femme déroule sa vie en rapprochant son univers intime des événements qui ont marqué le monde au cours du XXème siècle. L’histoire commence avec l’assassinat de Jean Jaurès et se termine le jour de l’attentat contre les tours de Manhattan.
Pièce écrite en 2000. Mise en scène de l’auteur avec récitant, comédiens, orchestre symphonique, choristes et figurants, vignoble de Saint-Désirat, Ardèche, 2000.
Pièce écrite en 1999, éditée en 2000 par Les Cahiers de l’Egaré. Mise en scène et interprétation de l'auteur, création sous un tipi dans la montagne ardéchoise. Reprise au Québec en 2001.
Un père dit à son fils sa joie de le voir naître et grandir.
Pièce écrite en 1997, éditée en 2000 par Les Cahiers de l’Egaré. Mise en scène de l’auteur, interprétation Maïa Rubinstein Khan, Fabras, Ardèche. Aide à la création dramatique du ministère de la culture.
Dans l’espace clos d’une chambre, un homme et une femme s’affrontent. Deux êtres meurtris que tout sépare, mais qui ont en commun leur humanité. Désespérément.
Pièce écrite en1994/1995, publiée dans le journal La Terrasse en 1995, éditée en 2000 par Les Cahiers de l’Egaré. Mise en scène François Roy, Vals les Bains et Montrouge, 1995. Aide à la création dramatique du ministère de la culture Mise en scène Michel Auger, Angers, 1998 Mise en scène de l'auteur, Vals les Bains, 1998 Mise en scène Florian Delsêtre, Paris, 1999 Mise en scène Cristina Crisci, Sète, 1999 Mise en scène Olivier Morançais, Herblay, 1999Lecture par Marie-Christine Barrault, Montpellier, 2002 Lecture par Marie Cuvelier, Paris, Théâtre de la Huchette 2003 Mise en scène Gerald Ascargorta, Montauban, 2003 Mise en scène Maïa Rubinstein Khan, Grenoble, 2004 Mise en scène Nikson Pitaqaj, L'Ile Saint-Denis, 2006 Mise en scène Geneviève Koechlin, Riedisheim, 2008.
« Un cri sur la guerre, terrible, insoutenable et magnifique » Gilles Costaz, Politis
Texte écrit en 1992, édité en 1993 par Eropa. Mise en scène collective, Agen, 1994.
Pièce écrite en 1991. Mise en scène Christopher Beckett, Sèvres, 1991.
Clara habite une maison en forme de piano. On y entre par le clavier. Et toutes les pièces sont lumineuses et gaies comme des notes de musique. Cette nuit-là, au milieu du salon, un sapin est dressé, et dans les boules qui le décorent Clara voit apparaître son papa : là à Sydney, là à New York, là en mer du Nord, où il joue pour illuminer les Hommes.
Pièce écrite en 1990, en résidence d'écriture au palais de Buftea, à l'invitation de l'Union des Ecrivains de Roumanie.
Pièce écrite en 1988. Mise en scène Magali Dieux, festival d’Avignon 1989.
Affecté au déminage, pendant la guerre au Liban, un casque bleu raconte la peur qui le tenaille au quotidien.
Revoir les cerisiers en fleurs
Pièce écrite en 1987, éditée par Les Cahiers de l'Egaré en 2005. Mise en scène de l’auteur en version bilingue, Bucarest, 1990 Mise en scène de l'auteur en version française, Othis, Seine et Marne 1992.
Evocation de la vie de Miguel Angel Estrella, le pianiste argentin, incarcéré par la junte militaire en Uruguay puis en Argentine. Son crime : avoir joué Chopin pour des paysans dans la pampa.
Pièce écrite en 1988. Mise en scène de l'auteur, en résidence, Belfort, 1988 Mise en scène Ekhtor, Epernay,1994.
Un homme descend dans la musique de Bach et recueille les témoignages des différents acteurs de la société à la veille de la révolution de 1789.
Pièce écrite en 1987. Mise en scène de l’auteur, festival d’Avignon, 1987.
Reprise dans une nouvelle version, Saran, 1988, mise en scène de l'auteur.
Reprise dans une troisième version, Aubenas, 1997, mise en scène de l'auteur.
Pièce tirant son titre d’un chapitre de Loup des steppes, de Hermann Hesse, dans laquelle un artiste raconte sa quête d’un monde où l’homme affirmerait ce qu’il a de meilleur.
Pièce écrite en 1987. Mise en scène Philippe Saïd, festival Avignon, 1987 .
Marie-Madeleine dit à Jésus sa souffrance après qu’il lui ait préféré Dieu.
Pièce écrite en 1987. Mise en scène Jean-Louis Sackur, festival d’Avignon, 1987.
Où il est question d’une princesse refusant l’amour d’un prince. Où l’on voit Satan se saoûler et accomplir des miracles. Où l’on apprend qu’Anna Karénine était folle. Où l’on nous sert le concerto pour piano numéro onze de Mozart interprété par Alfred Brendel.
Il y a des salauds qui pillent le cœur des femmes
Pièce écrite en 1986. Mise en scène de l'auteur, Rosières, Ardèche, 1986 Reprise festival d’Avignon, 1987 Mise en scène Luc Charpentier, Paris, 1995.
Dans le lieu clos de l’amour, un homme et une femme se déchirent . Comme on déchire un vieux journal. Le journal dans lequel sommeille leur histoire. Et tandis qu’ils le mettent en lambeaux, ils continuent de vouloir en écrire la une. Cette une qui dirait : Par delà l’impuissance, par delà la pudeur, par delà la souffrance, par delà la lâcheté, par delà le dégoût, par delà toutes les vanités, ELLE et LUI ont enfin réussi à se dire : JE T’AIME.
Pièce écrite en 1985, éditée en 1986 par EDLB. Mise en scène de l’auteur, Rosières, Ardèche et Paris, 1985 Mise en scène Gilles Rouyer, Vincennes 1987.
Dans cette démocratie où l’on n’a plus combattu depuis quatre générations et où aucun crime digne de ce nom n’a été commis depuis vingt ans, un président bouleverse la tradition. Est-ce la folie qui l’anime ? La haine ? Le syndrome du pouvoir ? Ou, plus simplement, le fait de savoir qu’à l’issue des douze années de son mandat, il sera décapité et servi à son successeur, le cervelle arrosée d’une sauce à l’ancienne, dessinée par un architecte des Beaux-Arts ?
Pièce écrite en 1984. Editée par Actes Sud. Mise en scène Patrice Douchet, Saran, 1988 Mise en scène Didier Lastère, Laval et Le Mans, 1997.
Prenant conscience qu’ils ne sont que les personnages d’une pièce de théâtre, Eloïse et Philémon décident de fuir les limites étroites de la scène et de se répandre par le monde. Mais le créateur veille, qui voit d’un mauvais œil l’émancipation de ses créatures.
Pièce écrite en 1984. Mise en scène de l’auteur, Rosières, Ardèche, 1984.